J’ai eu connaissance du prix par l’intermédiaire de mon directeur de recherche, François Jarrige. En 2008, il a obtenu le prix François Bourdon pour sa thèse soutenue sous la direction de Christophe Charle. En outre, en 2015, Antoine Breen, sous la direction de François Jarrige, a également eu le prix jeune chercheur pour son mémoire de master 1. C’est à la suite de ma soutenance que je me suis réellement décidé à candidater au prix. Je souhaitais faire connaître ma recherche à un public plus large et voir si le choix et le développement de son sujet pouvait être reconnu au-delà de mon université.

C’est d’abord la question environnementale qui m’a fait choisir ce sujet. À la suite d’un cours reçu à la faculté sur l’histoire de l’énergie et de l’environnement puis de diverses lectures sur ces questions, j’avais envie de me pencher sur le cas du Creusot, territoire peu étudié pour ses nuisances qui est, pourtant, l’un des plus enfumé au XIXe siècle. Le sujet s’est rapidement affiné : l’objectif était de faire une histoire culturelle des fumées du Creusot. Constituant l’identité de la ville, elles étaient largement pensées et représentées par des observateurs extérieurs, tels que de nombreux journalistes, des écrivains, des peintres, des ingénieurs, etc.

Oui, je suis originaire du Creusot. C’est aussi un des facteurs qui a conforté l’idée de travailler sur cette ville.

Durant cette année, j’ai effectué un deuxième mémoire sur les débats et les conflits autour des nuisances industrielles en Bourgogne entre 1825 et 1865. Suite à ces deux mémoires, je souhaite, à terme, faire une thèse. J’ai déjà envisagé quelques pistes. Je voudrais étendre l’analyse des représentations de ces pollutions, des conflits qu’elles ont entraîné, et des problèmes médicaux qu’elles ont posé à une échelle plus vaste en explorant d’autres espaces industriels des territoires français et européen.