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Appel à communication

Journée d’étude 
« L’insulte dans les discours populistes, souverainistes et nationalistes en Europe de 1989 à nos jours »
 
Le 13 novembre 2020 à l’Université de Bourgogne Franche Comté, Dijon.
 
L’objectif de cette journée d’étude est d’examiner l’usage croissant de discours populistes, souverainistes, nationalistes et à vocation séparatiste en Europe depuis la chute du mur de Berlin. La montée de l’euroscepticisme à travers le continent coïncide avec une augmentation, quasi exponentielle, d’invectives visant l’Union européenne de Maastricht, ses représentants et fonctionnaires. Ceci a donné lieu, dans le cadre de l’expression démocratique, à des échanges passionnés entre citoyens, élus et médias sur des questions diverses, dont le Brexit et les négociations qui s’en sont suivies est un exemple majeur. En effet, le simple fait de mentionner les mots « Bruxelles », « Strasbourg », « l’Europe », « la Commission européenne », l’« Euro » provoque des disputes violentes ou des échanges à forte charge émotionnelle au sein de communautés, familles et partis politiques qui se sont scindés sur des sujets tels que la souveraineté nationale, l’immigration, l’identité nationale ou les échanges commerciaux. Partout en Europe de nouveaux mouvements politiques ont émergé et d’autres se sont renforcés, ayant parmi leurs objectifs de déclencher la sortie de leur pays de l’UE, de faire imploser l’Union elle-même ou de remettre en cause le projet d’intégration européenne.
 
L’insulte induit un problème de délimitation du concept, car ce qui est insultant aux yeux des uns peut être une forme de liberté d’expression de la pensée pour les autres. L’insulte est-elle un ressenti du « récepteur » et de ses partisans ? A-t-elle une existence juridique ? Elle pose en tout cas en creux la question de ce qui est permis, de la politesse et des bonnes mœurs, ressentis par certains comme le lit du conservatisme. L’insulte est-elle nécessaire à l’expression d’une pensée politique qui se veut « moderne » par rapport à l’ordre établi ? Est-elle un moyen d’expression indispensable dans les sociétés en crise de représentativité ? A-t-elle une utilité morale (évitement de conflits physiques) ? Quel est son efficacité sur le plan politique voire électoral ? Sa généralisation est-elle la trace d’une évolution importante des modes d’expression et des mœurs, témoignant d’un changement de normes sociétales ?  
 
Sur le plan linguistique, tout en respectant le cadre temporel défini pour la journée d’étude, il sera intéressant de se pencher sur les propriétés de l’insulte : définition, formes lexicales constatées dans les différentes langues composant le périmètre de notre centre de recherche (allemand, anglais, italien, espagnol, français), apparitions morpho-syntaxiques, textuelles et discursives. L’analyse des supports médiatiques et des contextes de communication dans lesquels apparaissent ces insultes (presse écrite, audio-visuelle, tracts, affiches, réseaux sociaux, débats, interviews…) constitue également un axe d’investigation.
 
Ces questions ne sont que des suggestions car cette journée d’étude s’adresse aux chercheurs issus de diverses disciplines : sociologie, droit, sciences politiques, histoire, linguistique, information-communication… Les propositions de contribution (300 mots maximum et une courte bibliographie) sont à adresser, en français ou en anglais, conjointement aux trois organisateurs (adresses ci-dessous), avant le 31 mars 2020.
> Les notifications d’acceptation seront retournées avant le 17 avril 2020.
 
 

 
 
Call for papers
 
« Insults in populist, souverainiste and nationalist discourse in Europe from 1989 to today. »
 
November 13th 2020 at the Université de Bourgogne Franche Comté, Dijon
 
This study day will explore the use and spread of insults within the context of populist, separatist and nationalist discourse in the European Union from the fall of the Berlin Wall in 1989 and the passage of the Maastricht Treaty in 1990 to Brexit.
 
As Euroscepticism has spread across the Continent, so invective aimed towards the European Union, its institutions, representatives and officials has risen almost exponentially, culminating in heated exchanges among members of the public, politicians and the media over the Brexit referendum result, and the ensuing negotiations between the UK and the EU. Indeed, the mere mention of the words and terms Brussels, Strasbourg, Europe, or the European Commission have, in some corners, become a source of violent exchange and verbal attacks. Communities, families and political parties have been split over the question of their country’s position in Europe on questions like national sovereignty, immigration, national identity and trade, among others. Throughout Europe, new political parties have been set up with the sole purpose of triggering their country’s departure from the EU, or even the implosion of the Union itself. The very notion of what constitutes an insult is totally open to interpretation; its meaning may change depending on how it is perceived or received, and by whom. What one person may consider a term of abuse, may be seen as an example of freedom of expression in another’s eyes. To what extent can an insult be defined by the way the target or the insulter as well as their supporters perceive it? Does it have any legal or judicial status? In any case, it raises serious questions about what may be considered acceptable or tolerable behavior in different social circles. Is an insult a modern form of expression among political groups that compare themselves to the established order and its way of thinking? Has it become an essential means of expression in societies where representativeness is under attack or in doubt? Does it serve a moral purpose, for example, in serving to avoid physical attacks? How effective is it in a political context, or even an electoral one? To what extent is the ever-widening use of invective not a sign of a significant shift in everyday forms of expression and codes of conduct, highlighting a clear change in social norms? At the same time, who are the perpetrators of these attacks, and who are their targets or victims? What motivates these outbursts of anger, hatred or frustration? Why do people feel justified in launching such insults? What forms do these diatribes take, verbal, written or even physical?                                                             
 
Indeed, in linguistic terms, it would be interesting to study the various forms insults take: how can the various lexical forms used in the different languages used and studied within our research group, namely English, French, German, Italian and Spanish, be defined, whether they be morpho syntactic, written or verbal? An analysis of the various media and other means of communication in which these insults appear and are recorded, such as the written press, radio and TV broadcasting, social media, political documents like manifestos or flyers, or debates and interviews, among others, provides a rich vein of sources.                                                                                                                              
 
These questions, among so many others, address sociologists, legal and political experts, specialists in communication, historians and linguists alike. Contributions are welcomed on the points raised above, among so many others.
Proposals of 300 words + a short biography should be sent in English or French to the following addresses by March 31th 2020.
> Confirmation of participation will be given by April 17th 2020.  
 
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Journée d’étude 
« L’insulte dans les discours populistes, souverainistes et nationalistes en Europe de 1989 à nos jours »
 
Le 13 novembre 2020 à l’Université de Bourgogne Franche Comté, Dijon.
 
L’objectif de cette journée d’étude est d’examiner l’usage croissant de discours populistes, souverainistes, nationalistes et à vocation séparatiste en Europe depuis la chute du mur de Berlin. La montée de l’euroscepticisme à travers le continent coïncide avec une augmentation, quasi exponentielle, d’invectives visant l’Union européenne de Maastricht, ses représentants et fonctionnaires. Ceci a donné lieu, dans le cadre de l’expression démocratique, à des échanges passionnés entre citoyens, élus et médias sur des questions diverses, dont le Brexit et les négociations qui s’en sont suivies est un exemple majeur. En effet, le simple fait de mentionner les mots « Bruxelles », « Strasbourg », « l’Europe », « la Commission européenne », l’« Euro » provoque des disputes violentes ou des échanges à forte charge émotionnelle au sein de communautés, familles et partis politiques qui se sont scindés sur des sujets tels que la souveraineté nationale, l’immigration, l’identité nationale ou les échanges commerciaux. Partout en Europe de nouveaux mouvements politiques ont émergé et d’autres se sont renforcés, ayant parmi leurs objectifs de déclencher la sortie de leur pays de l’UE, de faire imploser l’Union elle-même ou de remettre en cause le projet d’intégration européenne.
 
L’insulte induit un problème de délimitation du concept, car ce qui est insultant aux yeux des uns peut être une forme de liberté d’expression de la pensée pour les autres. L’insulte est-elle un ressenti du « récepteur » et de ses partisans ? A-t-elle une existence juridique ? Elle pose en tout cas en creux la question de ce qui est permis, de la politesse et des bonnes mœurs, ressentis par certains comme le lit du conservatisme. L’insulte est-elle nécessaire à l’expression d’une pensée politique qui se veut « moderne » par rapport à l’ordre établi ? Est-elle un moyen d’expression indispensable dans les sociétés en crise de représentativité ? A-t-elle une utilité morale (évitement de conflits physiques) ? Quel est son efficacité sur le plan politique voire électoral ? Sa généralisation est-elle la trace d’une évolution importante des modes d’expression et des mœurs, témoignant d’un changement de normes sociétales ?  
 
Sur le plan linguistique, tout en respectant le cadre temporel défini pour la journée d’étude, il sera intéressant de se pencher sur les propriétés de l’insulte : définition, formes lexicales constatées dans les différentes langues composant le périmètre de notre centre de recherche (allemand, anglais, italien, espagnol, français), apparitions morpho-syntaxiques, textuelles et discursives. L’analyse des supports médiatiques et des contextes de communication dans lesquels apparaissent ces insultes (presse écrite, audio-visuelle, tracts, affiches, réseaux sociaux, débats, interviews…) constitue également un axe d’investigation.
 
Ces questions ne sont que des suggestions car cette journée d’étude s’adresse aux chercheurs issus de diverses disciplines : sociologie, droit, sciences politiques, histoire, linguistique, information-communication… Les propositions de contribution (300 mots maximum et une courte bibliographie) sont à adresser, en français ou en anglais, conjointement aux trois organisateurs (adresses ci-dessous), avant le 31 mars 2020.
> Les notifications d’acceptation seront retournées avant le 17 avril 2020.
 
 

 
 
Call for papers
 
« Insults in populist, souverainiste and nationalist discourse in Europe from 1989 to today. »
 
November 13th 2020 at the Université de Bourgogne Franche Comté, Dijon
 
This study day will explore the use and spread of insults within the context of populist, separatist and nationalist discourse in the European Union from the fall of the Berlin Wall in 1989 and the passage of the Maastricht Treaty in 1990 to Brexit.
 
As Euroscepticism has spread across the Continent, so invective aimed towards the European Union, its institutions, representatives and officials has risen almost exponentially, culminating in heated exchanges among members of the public, politicians and the media over the Brexit referendum result, and the ensuing negotiations between the UK and the EU. Indeed, the mere mention of the words and terms Brussels, Strasbourg, Europe, or the European Commission have, in some corners, become a source of violent exchange and verbal attacks. Communities, families and political parties have been split over the question of their country’s position in Europe on questions like national sovereignty, immigration, national identity and trade, among others. Throughout Europe, new political parties have been set up with the sole purpose of triggering their country’s departure from the EU, or even the implosion of the Union itself. The very notion of what constitutes an insult is totally open to interpretation; its meaning may change depending on how it is perceived or received, and by whom. What one person may consider a term of abuse, may be seen as an example of freedom of expression in another’s eyes. To what extent can an insult be defined by the way the target or the insulter as well as their supporters perceive it? Does it have any legal or judicial status? In any case, it raises serious questions about what may be considered acceptable or tolerable behavior in different social circles. Is an insult a modern form of expression among political groups that compare themselves to the established order and its way of thinking? Has it become an essential means of expression in societies where representativeness is under attack or in doubt? Does it serve a moral purpose, for example, in serving to avoid physical attacks? How effective is it in a political context, or even an electoral one? To what extent is the ever-widening use of invective not a sign of a significant shift in everyday forms of expression and codes of conduct, highlighting a clear change in social norms? At the same time, who are the perpetrators of these attacks, and who are their targets or victims? What motivates these outbursts of anger, hatred or frustration? Why do people feel justified in launching such insults? What forms do these diatribes take, verbal, written or even physical?                                                             
 
Indeed, in linguistic terms, it would be interesting to study the various forms insults take: how can the various lexical forms used in the different languages used and studied within our research group, namely English, French, German, Italian and Spanish, be defined, whether they be morpho syntactic, written or verbal? An analysis of the various media and other means of communication in which these insults appear and are recorded, such as the written press, radio and TV broadcasting, social media, political documents like manifestos or flyers, or debates and interviews, among others, provides a rich vein of sources.                                                                                                                              
 
These questions, among so many others, address sociologists, legal and political experts, specialists in communication, historians and linguists alike. Contributions are welcomed on the points raised above, among so many others.
Proposals of 300 words + a short biography should be sent in English or French to the following addresses by March 31th 2020.
> Confirmation of participation will be given by April 17th 2020.  
 
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